Le gouren est le nom breton de la lutte bretonne. Pour la dixième année consécutive, un tournoi international réunissant Bretons, irlandais et Asturiens était organisé à l’occasion du Festival. Ce sport venu des nations celtes nous est arrivé sans doute au Vème siècle après J.C. Il a gardé de cette époque son esprit chevaleresque, avec ce serment prononcé par les lutteurs. Les valeurs propres à cette discipline sont la loyauté, le respect
et la défense du pays. Il faut savoir que dans la lutte bretonne il n’y a pas d’adversaires mais des émules. Le gouren se définit comme un sport de combat non violent. 24 lutteurs se disputaient les cinq tournois, 12 femmes et 12 hommes, comme quoi, dans l’Interceltique, la parité est une vertu fondamentale. Mieux encore!
Le maout (jeune bélier) qui est la récompense remise habituellement au vainqueur hommes du tournoi toutes catégories, est remporté à Lorient par la meilleure des lutteuses toutes catégories. Toute l’après-midi, lutteuses et lutteurs nous ont offert des combats spectaculaires et souvent très indécis. La lice de 5 m3 de sciure d’un diamètre de 6 m était installée au Breizh Stade, où le temps s’est montré plus clément que la veille. Léa Quillien s’est imposée dans le tournoi des moins de 60kg ainsi que Ludovic Lagadec chez les moins de 70kg. Dans les catégories de plus de 60 et 70kg, Régine Plusquellec et Mathieu Rivalain sont repartis avec le bouclier de bois. Restait à trouver une maîtresse pour le bélier qui commençait à s’impatienter. Finalement FIL10, c’est le nom attribué à l’animal, a trouvé sa nouvelle propriétaire après un combat incertain. Le public très nombreux a pour la seconde fois de l’après-midi assisté à la victoire de Régine Plusquellec. Comme le veut la tradition, c’est avec le jeune bélier sur les épaules que la gagnante a effectué son tour d’honneur.
Philippe Dagorne – FestiCelte du dimanche 11 août